Présentation

C’était il y a vingt-six ans... le ti punch était plus à la mode que le mojito, et Wim Wenders ne s’était pas encore entiché de papys cubains qui ne tarderaient pas, dans le sillage de son Buena Vista Social Club, à chavirer les plus grandes scènes internationales. Mais la toute jeune association Métisète ne jurait déjà que par les rythmes afro-cubains. En 1997, étourdi par une petite brise de mer, José Bel, Monsieur Open Music, disquaire mythique à Sète (de 1975 à 2002), passionné de musique et militant culturel au sein des maisons de jeunes et ciné-club décide de prolonger son amour pour la musique en créant un festival. Accompagné de quelques locos locaux tout aussi passionnés ils ont décrété que la Corniche sétoise valait bien le Malecon havanais, et que le temps était idéal pour mettre à flots le festival Fiesta Latina. La voile latine les a ensuite poussés vers d’autres rivages, de l’océan Indien à l’Afrique en passant par les Balkans : tout un monde de musiques que le festival, judicieusement rebaptisé Fiest’A Sète, n’a de cesse d’explorer depuis pour vous en faire partager les richesses.

26 ans plus tard, le festival,  partage avec une passion indemne sa fringale de découvertes, toujours animé par la certitude que la musique, d’où qu’elle vienne, est un langage universel, une source inépuisable d’émotions et un puissant vecteur de fraternité et de dialogue interculturel.

À l’instar de la danse, sa sœur siamoise, la musique est une affaire de rites, et les rites ont été inventés par l’humanité à son aube pour se reconnaître en tant que telle, s’accepter, se forger un destin collectif, véhiculer des épopées, des histoires, des mémoires, des valeurs, et s’abreuver à des sources sacrées ou profanes, savantes ou festives. 
Parce que cette richesse est infinie, Fiest’A Sète a toujours ignoré les formatages dictés par l’industrie du divertissement, privilégiant les croisements esthétiques audacieux et les formes porteuses de sens. 
À force d’exigence, de passion, d’authenticité et de prise de risques, notre festival a gagné une place de choix parmi la vingtaine de rendez-vous européens qui comptent dans le registre de ce que nous aimons qualifier de « musiques vivantes » : châabi, ma’louf, raï, éthio-groove, vodoun, funaná, batuque, danzón, mambo, maloya, cante jondo, reggaeton, fado, musique carnatique, hindoustani, kawwali, afrobeat, gwoka, rebétiko, sembe, cumbia, transe gnawa, rumba congolaise, blues songhaï, forró, bossa, funk créole, musiques rom et klezmer, pour n’évoquer que quelques formes plus ou moins patrimoniales dont on sait l’aptitude globale au métissage tous azimuts.

Oui, musiques vivantes plutôt que "musiques du monde", tout simplement parce que celles que nous chérissons parlent au présent de notre monde d’aujourd’hui. Plus profondes sont les racines, plus belles et élancées sont les branches. Nos choix restent ainsi guidés, pour l’essentiel, par une certaine idée de la modernité, du métissage et du mouvement. Rien ne nous enthousiasme autant que les propositions musicales aux saveurs inédites, les mixtures les plus audacieusement relevées, à condition que qualité et plaisir soient au rendez-vous ! 

Les objectifs et les désirs de Métisète et de son équipe de bénévoles n’ont guère changé depuis 1997 : faire vivre une grande manifestation culturelle globale, qui mette en avant la diversité et la richesse des cultures et musiques du monde.

Il y a vingt-cinq ans, la musique n’était évidemment ni dématérialisée, ni « streamée », pas encore convenablement rangée en playlists, en plateformes, en algorithmes détecteurs d’affinités.  Et si pour les musiciens comme pour les mélomanes, les nouvelles technologies constituent un progrès inestimable en termes d’accès, de découverte, d’exploration de mondes musicaux inconnus, rien ne saurait remplacer l’ivresse que procure l’étourdissante brise de mer mélangée aux notes de balafon, le parfum du large imprégnant les harmonies tziganes, la douceur d’un soir d’été sublimée par une langue inconnue, l’émotion de la rencontre, l’intense vibration de la fête partagée, l’éclat de la musique vivante. 

Quelques chiffres


  • 15 jours de festival
  • plus de 200 artistes issus des 4 coins du monde
  • 12 concerts au Théâtre de la Mer
  • 8 concerts gratuits dans les communes autour du Bassin de Thau et à Sète
  • Des séances de cinéma
  • Des tchatches musicales
  • Des ateliers enfants et adolescents
  • Des stands de cuisine du monde sur les lieux des concerts
  • Plus de 300 adhérents à l’association Métisète qui organise le festival

Des escales musicales autour du Bassin de Thau


La fête populaire, telle que la font vivre nos villes et villages languedociens, nous semblant parfaitement compatible avec la plus grande exigence musicale, Fiest'A Sète débute avec une semaine de réjouissances musicales gratuites dans les communes qui bordent l’étang de Thau : Balaruc-les-Bains, Marseillan et Poussan. Ces soirées régies par une volonté d’éclectisme, avec des artistes venus d’horizons différents, expriment on ne peut mieux notre désir de rendre accessible la musique au plus grand nombre. 

Un lieu magique : le Théâtre de la Mer


Le festival ne serait pas ce qu’il est sans son berceau historique : Sète, une ville qui invite au voyage, avec son ambiance portuaire et son tempérament méditerranéen. C’est dans l’un des lieux les plus majestueux et emblématiques de Sète que se tient traditionnellement le temps fort du festival : le bien nommé Théâtre de la Mer. Cet amphithéâtre à ciel ouvert et à flanc de corniche est un ancien fortin côtier qui nous offre la Méditerranée en fond de scène. C’est sur ce belvédère que se succèdent une semaine durant les plus grands artistes internationaux et nouveaux talents, lors de soirées thématiques pleines d’éclat.

Des rencontres inédites sur scène


Ce cadre exceptionnel qu’est le Théâtre de la Mer a inspiré de nombreuses rencontres exceptionnelles au fil des ans : un grand moment de complicité entre Taj Mahal et Bassekou Kouyaté, Manu Dibango invitant Hugh Masekela, Lili Boniche et Idir, la nuit Ethiopiques avec Mahmoud Ahmed et Alémayèhu Eshèté, Ibeyi et Yael Naim, Omara Portuondo & Diego el Cigala rejoints par Yilian Cañizares, Oumou Sangare par Fatoumata Diawara & Hindi Zahra ou encore Eliades Ochoa et Roberto Fonseca... et bien d’autres à venir !

Des affiches originales, réalisées par de grands ARTISTES


Dès la première édition du festival, de grands artistes parmi lesquels Richard Di Rosa, Hervé Di Rosa, Robert Combas ou Pierre François nous ont fait confiance et ont réalisé les affiches de Fiest'A Sète. Depuis 26 ans nous proposons tous les ans une affiche originale créée par un artiste.

Retrouvez toutes les affiches et artistes des éditions précédentes en cliquant ici

Et aussi...


En plus de la musique, Fiest'A Sète c’est aussi une programmation culturelle plurielle en lien avec les concerts : des tchatches musicales, des séances de cinéma, des expositions dans différents lieux de la ville, des ateliers enfants et adolescents...