Quinzaine du western I 7 au 20 septembre 2021

L’indien dans le western

« Je l’ai lu dans l’histoire. Les Américains
Se couvrirent de gloire. Contre les indiens
Ils les massacrèrent le cœur bien en paix 
La conscience claire et Dieu à leurs côtés. » (Bob Dylan)

La prise de conscience de ce génocide relève d’abord d’un mouvement de réactivation mémorielle au sein du peuple indien. Plus tard, le développement de la contre-culture des années 1970 a réactivé la lutte. Mais dès les années 1950, le côté sombre de la conquête de l’Ouest avait trouvé dans le western un médiateur efficace. Au moment même où la chasse aux sorcières sévissait à Hollywood, certains studios ont osé aborder ce sujet avec franchise.

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L'ensemble des évènements organisés dans le cadre de la quinzaine du film est soumis à la présentation d'un pass sanitaire valide.


Soirées ciné-débat

Médiathèque françois Mitterrand I Entrée libre

Chaque séance fera l’objet d’une présentation suivie d’un question-réponse animé par José Bel, Bernard Peschot et Frank Tenaille. 

« La flèche brisée » I Delmer Daves (1950) – 93mn
Mardi 7 septembre – 18h
« J’ai fait ce film, déclarait le cinéaste, avec l’intention de renouveler complétement le genre. Ce film est un western adulte, un western vrai. » Tournée avec un grand souci d’exactitude, cette œuvre inaugure le cycle des films pro indiens.
Cette projection sera précédée de la Présentation du cycle à 17h30

« Au-delà du Missouri » I William A. Wellman (1951) – 78mn
Mercredi 8 septembre – 18h 
Film à part dans la production de l’époque, il reconstitue d’une manière réaliste le monde cosmopolite des trappeurs vers 1820 : tribu indienne divisée, amour entre un blanc et une indienne, deux thématiques qui seront reprises.

« La porte du diable » I Anthony Mann (1950) – 84 mn
Jeudi 9 septembre – 18h
Le héros (Robert Taylor) personnifie ici l’indien trahi et spolié. Il incarne la mauvaise conscience de l’Amérique devant l’anéantissement physique, moral et économique des indiens. Peu de films ont décrit avec autant de lucidité et de tristesse ce constat.

 « Tomahawk » I George Sherman (1951) – 81 mn 
Vendredi 10 septembre – 18h 
Œuvre importante et méconnue dans l’histoire du western. Réalisé peu de temps après « La flèche brisée » et « La porte du diable », c’est un film courageux et profondément pro indien qui dénonce la folie des guerres indiennes et leurs responsables.

« Cheyennes » I John Ford (1964) – 159 mn
Samedi 11 septembre – 17h
Dernier western de Ford et, de son propre aveu, un mea culpa personnel et national. Le cinéaste qui dit-il « avait tué plus d’indiens que Custer » embrasse d’un même regard indiens et blancs tous victimes de la brutalité des décisions du gouvernement.

 

« La dernière chasse » I Richard Brooks (1956) – 108 mn
Mardi 14 septembre – 18h
Richard Brooks assume ici une parabole simple : l’extinction des bisons comme allégorie du génocide indien. Il trouve aussi dans ce western un moyen d’aborder un de ses sujets favoris : la face sombre d’une Amérique matérialiste.

« Bronco Apache » I Robert Aldrich (1954) – 91 mn
Mercredi 15 septembre – 18h
Aldrich décrit le calvaire et la fin de la nation apache.  Contrairement à d’autres westerns qui se terminent par la mort du héros, ce film voit le guerrier Massai survivre dans la pleine conscience de la disparition inéluctable de sa civilisation.

« Geronimo » I Walter Hill (1993) – 115 mn
Jeudi 16 septembre – 18h
Le ton est celui d’un docu drama avec un part pris original : le refus des scènes de bataille. Le film offre une vision revisitée des guerres indiennes et présente de manière neuve la personnalité et l’action du célèbre chef Geronimo.

« Hombre » I Martin Ritt (1967) – 111 mn
Vendredi 17 septembre – 18h 
Tourné en pleine vogue du western à l’italienne, ce film s’en démarque totalement. Il dénonce le racisme, le scandale des réserves indiennes mais présente aussi un héros solitaire dont la personnalité demeure ambiguë.

« Danse avec les loups » I Kevin Costner (1990) – 180 mn
Samedi 18 septembre – 17h 
« J’ai simplement voulu regarder, déclare le cinéaste, de façon romantique une période épouvantable de l’histoire de mon pays quand l’expansion à tout prix nous apporta finalement très peu mais nous couta beaucoup. »


PROJECTION

Cinéma Le Comeodia

 

« Incident à Oglala » I Michael Apted (1992) – 85 mn
Lundi 20 septembre – 20h45
Produit par Robert Redford, ce documentaire de Michael Apted rend compte de la situation actuelle des réserves indiennes à travers une affaire criminelle de 1975 : violence, exactions, résignation.

 

Tarif plein : 9€ I Tarif réduit : 5,50€ I Tarif -14 ans : 4,50€  I Tarif adhérent Fiest’A Sète : 6 €
Cartes Véo acceptées.


Jeune public 

MÉDIATHÈQUE françois MITTERRAND I ENTRée libre
 


« Panique tous courts » I Vincent Patar, Stéphane Aubier (2016) – 45 mn, animation 
Mercredi 15 septembre – 15h 
Indien et Cowboy sont sur le départ pour une magnifique croisière sur un paquebot de luxe, mais ils se sont emmêlés les pinceaux. Ils ont complétement oublié qu'aujourd'hui, c'est la rentrée des classes ! Adieu les îles exotiques, nos amis se retrouvent désespérés sur les bancs de l'école à subir la monotonie des cours.
Pour dynamiser ce début d'année et accueillir le nouveau professeur de géographie, la directrice propose un grand concours. Les lauréats accompagneront M. Youri pour une journée sur la Lune. Indien et Cowboy sont évidemment prêts à tout pour gagner le concours.

Cette projection sera suivie par un atelier "Fabriques ta coiffe" à 16h: à partir de 4 ans sur inscription auprès de la Médiathèque.


CONFéRENCES 

MÉDIATHÈQUE françois MITTERRAND I ENTRÉE LIBRE

Les guerres indiennes
Samedi 11 septembre – 16h
Les guerres indiennes du XIX siècle sont à présent bien connues et parfaitement documentées par de nombreux travaux d’historiens.

Le renouveau indien au XX siècle
Samedi 18 septembre – 16h 
Dans la société américaine, le « problème noir » est toujours d’actualité. Mais le XX siècle fut aussi pour les indiens celui des reconquêtes.

 


Expositions

Du 7 au 18 septembre
MÉDIATHÈQUE FRANÇOIS MITTERRAND I Entrée libre

Le western en BD. Le magazine Hurrah dans les années 1950
Ce journal pour enfants s’était spécialisé dans l’adaptation des westerns en une BD de 4 pages. Si une telle réduction d’un film pose problème, ce procédé a donné sans doute aux jeunes lecteurs l’envie d’en connaitre davantage en allant au ciné. A lire les notices par Patrick Brion des films présentés ici dans leur version BD, force est de constater que les choix étaient judicieux : un classique (3h. 10 pour Yuma), un bon Gordon Douglas (Les loups dans la vallée), deux westerns de qualité (La furieuse chevauchée et Le survivant des monts lointains) et une œuvre pro indienne qui mériterait d’être réhabilitée (Courage indien).

Portraits indiens
Comme témoignages visuels de la conquête de l’Ouest, il reste les œuvres de certains peintres et aussi les clichés célèbres de certains photographes pionniers qui ont permis de conserver les visages des indiens du XIX siècle.